Mario Soares, Milan Kundera et quelques autres…

Paul Laveau

Au fil des mois et des premières années, la « Faculté de Villejean » apparut comme un établissement très ouvert et cosmopolite. Elle accueillit des enseignants ou lecteurs d’horizons fort divers, notamment des personnes ayant dû fuir des régimes dictatoriaux ou répressifs. On put ainsi croiser dans la cafétéria Mario Soares, futur président du Portugal, l’écrivain Tchèque Milan Kundera (il y fera une allusion dans Le rire et l’oubli) ou encore Juan José Saer, écrivain argentin. Côté français passaient aussi à la cafétéria Dominique Fernandez, professeur d’italien reconnu, ou Claude Frioux et son épouse Irène Sokologorsky, enseignants de russe, qui allaient participer à la création du Centre universitaire expérimental de Vincennes.

Note : Le Centre universitaire expérimental de Vincennes sera créé fin 1968 sur décision du ministre de l’éducation nationale Edgar Faure pour répondre aux conséquences du mouvement étudiant de mai 1968. Il avait l’ambition d’être un foyer d’innovation ouvert sur le monde contemporain précurseur des établissements de seconde chance (ouverture aux salariés non bacheliers, enseignement de disciplines jusque-là non enseignées à l’université  arts, urbanisme, etc avec de nombreux cours en soirée, une pédagogie avec des groupes restreints, une large liberté de choix offerte aux étudiants pour définir leur parcours).

Paul Laveau, enseignant d’allemand retraité.
Propos recueillis par Alexis Tautou, enseignant d’allemand aujourd’hui en exercice à l’université Rennes 2.

 

Mario Soares, Milan Kundera et quelques autres…

Paul Laveau

  • image/jpeg

    Mario Soares, futur président du Portugal, bien entouré. Photo : Eric Vivier

  • image/jpeg

    Milan Kundera. Photo : Place Publique 2015